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  49: Désintoxication
 
Désintoxication


Désintoxication
 
   Ne pouvant parler que de mon expérience personnelle, je puis dire que mon sevrage des drogues hallucinogènes fut, en quelque sorte, involontaire, car je vivais dans un pays où ces substances n’existent pas, même pas sous la forme de synthèse.
Mon sevrage dura exactement trois ans. J’usais de ces substances avec une régularité de métronome durant 19 ou 20 ans déjà, si bien que ce devint une habitude qu’il me fut difficile de perdre du jour au lendemain. Lorsque le temps vint pour moi de cesser d’en prendre, il me fut impossible de ne pas en rester obsédé continuellement. Durant la première année de mon sevrage, j’y pensais chaque jour, du matin jusqu’à la nuit. Mon emploi du temps assez peu chargé me permettait d’en rêver inlassablement.
   Comment exactement, à présent, je ne peux pas le dire car cela se produisit il y a déjà 28 ans. de cela Entre autres, j’essayais de pallier à mon manque en essayant de trouver quelque substance qui puisse se substituer au LSD : fleurs de volubilis, de datura, noix muscade, mais aucune de celles-ci ne put offrir le résultat escompté.
Pendant la deuxième année, j’y pensai graduellement un peu moins souvent et durant la troisième année, j’y pensai encore moins souvent jusqu’à ce que le jour arriva où je pus enfin l’oublier.

 
 
Désintoxication du Haschisch
selon ma propre expérience.

   Lorsque l’on cesse de fumer du Haschisch du jour au lendemain, l’on est dans un état exécrable qui se traduit par de la maussaderie, de la mauvaise humeur, de l’irritabilité, de la colère et de la tristesse.
On se trouve aussi dans l’incapacité d’entre pren
dre quelque chose et l’on reste prostré chez soi à
ressasser sa douleur. Le manque se fait ressentir
surtout pendant le premier jour de sevrage.
C’est le jour qui est le plus dur à supporter.
Le deuxième jour est marqué lui-aussi par les mêmes symptômes que le premier, mais il est moindre en souffrance.
Enfin, durant le troisième jour, la souffrance que cause le manque de Haschisch s’atténue et devient presque supportable.
Dès le quatrième jour, l’on commence à s’habituer
à son nouvel état, mais durant le temps qui suit, on ne manque pas de songer parfois à cette drogue : l’intoxication devient psychique, comme pour le LSD, mais elle est moins durable et ne se
transforme pas en idée fixe.
Il y a une possibilité de rechute. Personnellement, mon premier sevrage avait duré quatre mois.
Le deuxième dura pendant environ deux ans.
Le troisième dura pendant quatre ans et enfin, le cinquième et dernier essai perdure depuis son commencement jusqu’au jour présent, c’est-à-dire
environ quatre ans, sans que je ne songe à m’adonner une nouvelle fois à cette drogue.
Par comparaison, le LSD laisse apparaître le Haschisch comme étant une drogue dérisoire.
 
 
Précaution à prendre quand
on goûte à l’Héroïne.

   Enfin et toujours selon ma propre expérience,
l’Héroïne est une drogue dangereuse qui rend l’expérimentateur dépendant d’elle dès son premier essai.
J’eus la chance, la première fois que j’en goûtai,
de ne pas posséder suffisamment d’argent pour m’en acheter une nouvelle dose, car le besoin pressant d’en reprendre se manifesta dès que l’effet de cette première prise cessa. Je ne m’imaginais déjà plus pouvoir vivre sans Héroïne.
Mais, me souvenant du conseil que m’avait prodigué un ami qui avait réussi à s’en désintoxiquer, lequel consistait à ne pas en reprendre durant les trois jours qui suivraient la première prise, je me cloîtrai chez moi le soir même de mon premier essai. Ce fut horrible. Je restai assis sur le bord de mon estrade, plié en deux, en m’empêchant tout le temps de ne pas courir hors de chez moi pour m’en procurer.
Comme il ne me restait que quelques pièces de monnaie ce soir-là, j’eus l’idée d’emprunter le prix d’une portion à ma voisine de palier qui m’aimait bien. Mais je résistai à l’envie d’aller frapper à sa porte ou à la fenêtre d’un ami qui habitait au coin de ma rue, ni à l’ami qui m’avait donné le conseil cité plus haut et habitait au premier étage du même immeuble.
   A partir de 19 heures, je m’évertuai à gagner du temps afin de surmonter ce manque nouveau. Je regardais ma montre à intervalles de 15 minutes environ et je décidai de laisser le temps s’écouler jusqu’à une heure tardive qui serait incongrue pour aller quémander de l’argent à mes amis. Pour la voisine, je tins bon jusqu’à 23 heures et pour les deux amis, jusqu’à la minuit environ. Le plus dur pour moi fut de ne pas aller frapper à la fenêtre de l’ami qui habitait au rez-de-chaussée.
Je souffris en quelque sorte le martyre au bout duquel, épuisé, je me traînai jusqu’à mon lit pour y trouver le répit souhaité que me procurerait le sommeil.
Le lendemain, ce fut aussi terrible que la veille, mais le surlendemain, ma souffrance commença à faiblir.
Enfin, au matin du quatrième jour, à mon réveil, je vis le soleil briller à l’extérieur et je  me sentis enfin délivré. Je souris de contentement à l’idée de pourvoir sortir de chez moi pour retrouver la vie qui me semblait, maintenant, plus agréable à vivre.




 
 
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